БАШНЯ
БАШНЯ est un projet dramatique présenté comme un roman graphique, réalisé sur SketchUp 2025 et Lumion 2025.
БАШНЯ (La Tour) raconte l’histoire de Valentina Rasskazova, une soldate soviétique isolée dans une tour de surveillance au cœur du Kraï de Volga. Affectée depuis trois ans à ce poste stratégique, elle attend une relève qui ne vient jamais. Les autres tours sont silencieuses. Les communications ont cessé. Autour d’elle, un territoire déserté, rongé par une menace invisible et hostile.
Dans cette uchronie soviétique post-guerre, Valentina consigne son quotidien dans un journal intime, qu’elle nous livre. Entre souvenirs, rituels de survie et dérive mentale, БАШНЯ est présenté comme un roman graphique dramatique, une immersion dans l’esprit d’une femme abandonnée par son pays, sa hiérarchie, et peut-être même la réalité.
Conception projet :
БАШНЯ est né d’un désir de raconter une histoire de solitude, de devoir et d’effondrement intérieur, dans un univers où le silence pèse plus lourd que la guerre. Le projet prend la forme d’un roman graphique animé, dans lequel une soldate soviétique raconte son histoire en voix off à travers des images figées, défilant comme les pages d’un journal visuel. Le projet se situe entre le drame psychologique et l’uchronie soviétique, dans une ambiance oppressante et poétique, inspirée à la fois par les récits de guerre, les romans de science-fiction soviétique, et le langage visuel du roman graphique.
La modélisation de la tour, réalisée sur SketchUp, s'inspire de l’architecture militaire soviétique de la guerre froide : lignes brutales, structure massive, volumes géométriques, peu d’ouvertures, et une fonctionnalité rigoureuse. L’objectif était de concevoir un bâtiment qui ne soit pas seulement un décor, mais un véritable personnage : froide, imposante, défensive, mais peu à peu humanisée par la présence de Valentina.
Chaque niveau de la tour a été pensé selon une logique de survie autonome :
• Un poste d’observation principal en hauteur, avec vue panoramique et équipements de surveillance.
• Une ferme hydroponique intérieure, intégrée dans un module protégé, pour assurer la culture de légumes sous lumière artificielle.
• Une zone sanitaire fonctionnelle, avec douche, toilettes, système de récupération et filtration d’eau.
• Des espaces de vie rudimentaires, convertis avec le temps en lieux d’habitation personnelle : coin lecture, table d’échecs, caisses de ravitaillement, tourne-disque, objets militaires et personnels.
• Un toit technique, équipé de panneaux solaires, antennes, tourelles de défense automatiques et trappes d’accès.
• Des détails défensifs : barbelés, caméras, projecteurs, plaques métalliques, accès restreints, tous intégrés dès la modélisation pour anticiper le storytelling visuel.
La conception sous SketchUp a nécessité une gestion précise des volumes intérieurs afin de permettre une lisibilité parfaite en caméra animée, tout en conservant une cohérence structurelle réaliste, comme s’il s’agissait d’un véritable bâtiment militaire soviétique oublié.
Une fois la modélisation terminée, l’ensemble a été exporté dans Lumion pour l’habillage visuel, la mise en scène et l’ancrage dans un environnement cohérent. Tous les éléments de décor, dont une large sélection provient de Quixel Megascans, ont été intégrés pour enrichir chaque scène avec un maximum de réalisme et de texture : câbles au sol, objets abandonnés, matériel militaire, mobilier soviétique usé…
Les textures ont été retravaillées pour traduire le passage du temps : usure du béton, oxydation du métal, saleté incrustée, peinture écaillée, tags et symboles soviétiques délavés. Le paysage environnant a été placé dans une région montagneuse aride, couverte d’arbres morts et de collines sans fin, afin d’amplifier la sensation d’isolement total.
L’atmosphère a été minutieusement réglée : lumière diffuse, ciel voilé, teintes froides, absence de mouvement. Le tout a été pensé pour instaurer une tension silencieuse, une présence invisible.
Dans Lumion, chaque effet d’éclairage, chaque projection d’ombre, a été ajusté pour accentuer la dramaturgie du lieu. Le calme absolu de l’extérieur entre violemment en contraste avec le désordre intérieur de la tour, transformée peu à peu en extension de l’état mental de Valentina.
Les dessins que vous voyez en introduction, qui retracent le passé de Valentina Rasskazova, ont été générés via ChatGPT. Chaque scène a été conçue pour évoquer ses souvenirs comme s’ils avaient été dessinés de sa propre main, avant de plonger dans l’univers du projet.